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Posts Tagged ‘environnement’

Malgré les efforts soutenus de tant d’instances et d’organismes internationaux (ONU, Greenpeace, WWF, etc.) depuis près de quarante ans, malgré les rapports et les alertes multiples lancés par des experts en environnement, malgré les changements climatiques intenses que nous observons presque chaque jour un peu partout sur le globe et ses conséquences désastreuses sur les êtres humains, les 16 principales économies les plus riches du monde réunies en marge du G8 au Japon, qui ont pourtant fini par reconnaître officiellement que la « lutte contre les changements climatiques passe obligatoirement par des objectifs de réduction des GES », ne réussissent toujours pas à trouver un compromis minime et concret pour diminuer les émissions de GES.

Le diagnostic est posé, le remède salutaire est bien identifié, cependant on tarde à l’administrer. Pas de mesures contraignantes ! Pas de régime ! Oubliez la ligne ! Envoyez promener les privations, les sacrifices ! Le gâteau au fromage est trop appétissant ! Le prix du remède trop exorbitant ! Rien d’urgent (malgré la phase terminale du patient) !

N’est-ce pas de la négligence crassement irresponsable, non éthique, voire criminelle selon la déontologie des médecins qui sont sommés d’intervenir pour guérir un malade grave ?

Tant d’espoirs qui fondent comme neige au soleil à chaque réunion au sommet, à chaque conférence sur l’environnement (Bali…). Avons-nous compris que l’économie ne rime pas avec l’écologie, que la politique n’est pas démocratique, que les politiciens n’écoutent pas et ne représentent pas les intérêts des citoyens mais les leurs propres et ceux des grandes compagnies qui financent leur parti ?

Faire des profits, consommer, pousser à consommer, produire, accroître ses chiffres de vente, ses usines, ses industries, souffler les prix, s’enrichir sans limites… c’est beaucoup plus important que respirer un air pur, que boire de l’eau pure, que conserver la nature, que veiller sur le bien-être des individus.

Le message est on ne peut plus clair. Nous attendons souvent à tort et en vain des gestes consciencieux, en faveur de l’environnement de la part des plus grands pollueurs qui continuent à polluer et à étouffer, vraiment satisfaits sous leurs nuages toxiques qu’ils propagent ensuite vers les autres pays.

Quoi faire? Comment leur expliquer que l’environnement est un patrimoine universel et commun qui dépasse les frontières et affecte la planète entière ? Protéger l’environnement chacun dans son coin n’est pas assez. Nos élus ne font rien d’extraordinaire. Ils vendent nos forêts au rabais. Leur silence est un signe odieux et diplomatique d’approbation. Rappelons-nous la logique de la grenouille qui sent l’eau se réchauffer drôlement mais se dit qu’elle est encore bien tiède.

Les Européens, qui exigent la diminution de 50 % des GES, n’arrivent pas à convaincre les Américains ni les Chinois ni les Indiens qui émettent, à eux seuls, le tiers des GES. Chacun de ces trois pays attend l’autre avant d’agir, se réjouit de son expansion économique, ne veut pas reculer ou céder une parcelle de ses lingots d’or, de son confort, de son droit à plus d’essor. Diantre les accords, les records, les reports, les rapports, les grands verts ténors, la submersion des terres et des ports ! Diantre les remords, la fonte des glaciers du sud et du nord, la mort des alligators et des castors, les sinistres décors, le corridor direct vers la mort !

Diminuer les GES entraîne nécessairement des coûts, des sacrifices, des changements d’habitude, des ajustements onéreux, un ralentissement économique, tant qu’à dire, une décroissance. Oui, c’est une vérité incommode qui dérange. Le renard qui a finalement obtenu le fromage du bec du corbeau lui en redonnera-t-il un petit morceau ? On posera cette question au Maître de la Fontaine, il pourrait réviser son histoire.

Qu’attend-on pour intervenir ? Des catastrophes climatiques vingt fois plus intenses, un air partout irrespirable, un tsunami mondial ? Oxfam peut bien dire qu’à ce rythme-là le monde sera cuit en 2050 ! Ban Ki-moon peut être extrêmement déçu des voeux pieux, vagues et inefficaces du G8. Who cares ? Money should flow.

Les gentelmen européens ont si bien ouvert le bal. L’oncle Sam ne veut pas danser sans monsieur Chong et sans Sri Chanki. Sur le pont du Titanic qui coule en silence, dansons le dernier Tango de la presque fin du monde. Sans nostalgie, s’il vous plaît, car noblesse oblige. L’équipage s’en fout. Sa paye était très bonne. Heureux ceux qui trouveront des épaves (que j’espère nombreuses) et s’y accrochent !

Bernard Anton (BEN)

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31084Si jamais vous perdez un bras une jambe     

si jamais vous vous brûlez un doigt     

un membre     

vous réagirez ?

 

Si jamais un être que vous aimez     

est en danger     

dans une quelconque nécessité      

vous réagirez ?

 

Si jamais votre chat votre chien s’égarent     

si jamais vous ne trouvez pas votre bague votre montre vos clés     

vous réagirez ?

 

Si jamais un de vos reins ne fonctionne pas     

si jamais vous perdez une dent votre emploi     

vous réagirez ?

 

Si jamais l’environnement de votre maisonnée est pollué     

si jamais votre jardin brûle     

vous vous débattrez pour     

retrouver votre paix ?

 

Il ne reste que 15 % des forêts primaires     

65 % des espèces ont disparu     

à cause de nos activités     

chaque minute des milliers d’hectares     

s’envolent en fumée     

vous réagissez ?

 

Les calottes fondent     

le niveau de la mer monte     

les déserts avancent     

les tempêtes se font de plus en plus intenses     

vous réagissez ?

 

Les gaz à effet de serre étouffent la planète     

on continue à polluer par égoïsme indifférence cupidité     

vous réagissez ?

 

Arbres fleurs bêtes sauvages au domestiquées      

vous supplient d’une voix audible      

«Sauvez-nous ! »     

vous réagissez ?

 

La beauté du monde s’étiole de plus en plus en plus paysages ciels plages immondes     

c’est palpable visible en une seconde     

vous réagissez ?

 

Le réchauffement provoque     

maladie famine sécheresse inondations     

tue des millions de personnes     

vous réagissez ?

 

Nous polluons la Terre notre berceau     

l’air que nous respirons     

l’eau dans notre verre que nous buvons     

vous réagissez ?

 

Pourquoi tarder      

à poser le geste      

grandiose ou modeste      

pour sauver ce qui reste ?

 

Bernard Anton (BEN)

 

Édition spéciale : Slam sur une musique tango à l’occasion du Festival du tango de Montréal qui a lieu présentement jusqu’au 13 juillet.

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alguesAprès le maïs, le blé, la canne à sure, le soya, la pomme de terre et la betterave, d’autres plantes sont également transformées en biocarburants. Ces richesses naturelles, adoptées comme substitut au pétrole, alors que leur vocation première est de nourrir les gens, ont fait un tollé controversé dans les médias ces derniers mois. Cette fois-ci, c’est de végétation non comestible qu’il est question, donc, qui n’enlève pas de nourriture de la bouche des affamés, mais…

Les algues microscopiques, organismes en suspensions dans l’eau composés de cellules indépendantes, captent le CO2 (responsable, comme on le sait, de l’effet de serre) et aussi l’énergie du soleil et l’emmagasinent. Leur cellule, sans membrane, contient de la chlorophylle A qui produit de l’oxygène par le processus de la photosynthèse. Comme les plantes, elles purifient l’air. La science est capable aujourd’hui de transformer facilement l’énergie solaire captée dans ces cellules en carburant à peu de frais.

Des chefs de pétrolières américaines sont déjà impliqués dans cette nouvelle écoindustrie. Ils mettent au point des bioréacteurs alimentés avec cette gelée verte. Ces algues contiennent des sucres et de l’huile aisément convertissables en biodiesel. Boeing compte incorporer cet algocarburant au kérosène utilisé dans ses moteurs d’avion.

Cette nouvelle découverte, va-t-elle déclancher un nouveau débat entre les tenants de la fertilisation urgente des mers en vue de la multiplication des planctons (sorte d’algues) qui sont des séquestreurs naturels de gaz carbonique et les tenants de la nécessité de trouver d’autres alternatives au pétrole ? Sacrifierait-on les algues, comme on sacrifie les arbres, pour leur donner une autre fonction jugée plus utile ou plus rentable ? L’essence l’emporterait sur l’air pur une fois tous les deux pesés sur la balance ?

D’un autre côté, les déchets des usines de jus d’orange (pulpe, pelure, jetées jadis aux poubelles) sont également valorisés et exploités maintenant comme matière première en raison de leur haute teneur en sucre. Après quelques jours de fermentation, ces déchets organiques sont prêts à produire du bioéthanol. Les plus grandes usines qui fabriquent de l’essence avec les restes des oranges sont situées à Valence (Espagne), royaume des orangerais. Cette nouvelle industrie y a créé beaucoup d’emplois, a revitalisé l’économie chancelante de la région et a rendu possible le travail proche du lieu de résidence d’un grand nombre de citoyens. C’est dans ce haut lieu de récupération et de revalorisation que le GIEC a décidé de se réunir, février dernier, et de publier son quatrième rapport.

Un jour peut-être, les algues bleues qui envahissent les plans d’eau, entreraient, avant leur prolifération (100 000 cellules par millilitre d’eau et plus) et avant leur vieillissement qui les transforme en toxines, dans cette catégorie de ressources naturelles prisées pour leur potentiel de séquestrer le gaz carbonique ou de produire éventuellement de l’énergie pour les moteurs.

Bernard Anton (BEN)

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On me reproche d’être écolo, de faire de la protection de la nature, ma loi et mon credo. On me dit : « Tu penses sauver la planète ! C’est rigolo ! Tous s’en balancent ! Tu travailles en solo ! »

Je réponds : « Nous sommes plusieurs à trouver la Terre belle et vulnérable comme tout être. Elle a besoin de soin, d’amour, d’un brin de considération. Il faut la traiter d’une façon juste et intègre, sinon elle se rebelle, alors c’est la désolation. On ne peut polluer l’air impunément, notre seule maison, notre seule atmosphère. On ne peut éventrer arbres et montagnes indéfiniment. On ne peut entasser poubelles, résidus électroniques, ferraille, démesurément. Les rebuts s’accumulent et ne se dissolvent pas. Des gens vivent sur des montagnes de déchets et n’en sortent pas . Nous sommes tous responsables de la beauté de la Terre et de ses dégâts. »

On me dit : « C’est plutôt théorique ton affaire, même les scientifiques se disputent, ne s’entendent pas. »     

Je réponds : « Plusieurs nous alertent, pas pour leur prestige, mais pour notre bien-être, pour l’avenir des générations et de la planète. Ils nous montrent l’ampleur des faits réels et tangibles : calotte glaciaire qui fond, îles qui disparaissent, assèchement des lacs, désertification, relocalisation de villages, inondations, disparition d’espèces végétales et animales, intensification des tornades. C’est notre lot quotidien. Des milliards d’individus en souffrent, pâtissent. Il faut tout faire pour éviter le précipice ! »

On me dit : « Depuis toujours, tempêtes, tornades, inondations, volcans, tremblements de terre, refroidissements et réchauffements climatiques bouleversent le globe. Ce n’est pas le CO2 de l’auto ou des industries de grande production qui déterminent la météo. C’est plutôt les variations cycliques des rayons cosmiques, les modifications d’orbite, le champ solaire magnétique. »

Je réponds : « Ce que je sais, c’est qu’on n’a pas le droit de contaminer nos cours d’eau. On n’a pas le droit d’irriguer par avion des milliers d’hectares, de forêts, de champs et de vergers avec du pesticide qui est du pur poison. On ne peut tuer à cause d’un insecte toute la flore et la faune. On ne peut gaver les peuples de produits chimiques par voie aérienne, terrestre, maritime ou alimentaire et leur dire que ce ne sont pas de doses mortelles, qu’ils survivront. On n’a pas le droit de polluer la biosphère et rendre abject ce qui est propre et bon. On n’a pas le droit de mettre en péril la survie de l’humanité et de léguer une Terre inhabitable aux autres générations. »

Bernard Anton, Ph. D., auteur, professeur, conférencier, vice-président du Parti Vert du Comté de Prévost. Visitez le site Web http://www.bernardantoun.com/

 

[1] Des milliers de personnes vivent dans des bidonvilles construits sur des montagnes de déchets au Brésil, au Bangladesh et aux Philippines dont le célèbre Smokey Mountain appelé ainsi parce que la fumée des déchets qui brûlent en dégageant du méthane n’arrête jamais.

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campJe n’en peux plus. Je n’en peux pas. Il faut que j’écrive. Il faut que je parle. Il faut que je propage ce message important à notre race. Il faut que j’exorcise ma colère et que je guérisse ma déception devant la nature que j’aime, qui m’aime. Il faut que je défende les arbres plus que nécessaires. Arbres vivants, nos frères.

C’est vrai que les algues bleues envahissent nos lacs. C’est vrai qu’elles polluent nos Laurentides, l’eau, les poissons, le sable rendu gluant et fétide. Les berges deviennent comme des bacs, des bacs à poubelles sur nos quatre chemins.

Cependant, j’en connais d’autres algues bleues, vertes, jaunes, beiges, au toit noir, qui poussent avec frénésie sur des terrains pas du tout humides. Algues aussi envahissantes, polluantes, étouffantes. Vrai fléau de la campagne. Épidémie de nos montagnes. C’est les pâtés de maisons, en rang d’oignons, presque sans jardin autour. Les promoteurs cherchent plus de pognon.

Le développement urbain, c’est aujourd’hui la pollution de nos campagnes. Déforestation avant, coupe sauvage en quelques secondes d’arbres qui ont pris cent ans à pousser et qui purifient notre monde. Les boisés reculent, les boisés disparaissent. Au milieu des prairies, des centres d’achat, des poteaux électriques et du béton comme des champignons apparaissent.

J’alerte les municipalités, les gouvernements, les MRC. J’en appelle aux législateurs. Arrêtez votre déréglé étalement. Restons comme on est. Restons comme ce l’est. Révisons nos plans de gestion de l’urbanisation. Soyons justes, intègres, respectueux de l’environnement et des êtres. Préservons le cachet de nos campagnes, des petites villes, des hameaux. Croyez-moi, à la longue, on y gagne.

Pendant que j’écris ces lignes, pendant que vous lisez ces phrases, ces algues bleues toxiques continuent leur ravage, elles poussent sur des terrains vierges et sans âge. D’autres sont en planification. D’autres sont en négociation pour très bientôt. C’est le chaos.

Nous sommes les pollueurs. Nous sommes les ravageurs. Nous sommes les destructeurs. Nous sommes les saccageurs d’une nature innocente sans voix ni tuteur. Nous produisons notre smog, nos pluies acides, notre réchauffement global. Nous empoisonnons les oiseaux, les poissons, les abeilles avec nos produits chimiques. Pesticides, insecticides, fongicides, herbicides. Panécocides. Est-ce ainsi que nous traitons notre Mère la Terre ?

La Terre étouffe. La Terre a mal. La campagne n’est plus la campagne. La campagne est de plus en plus malade. Le naturel disparaît. Il n’y a partout que traces de mains artificielles. Laissons donc tranquilles ces terres heureuses d’être à l’abandon. Soyons les gardiens de ces calmes paysages, de notre pays le fleuron.

J’entends rugir la Terre. J’entends sa voix grave et amère. Arrêtez tout de suite avant qu’il ne soit trop tard, avant qu’elle ne procède, à bout de son indulgence, à l’élimination de ceux qui la traquent.

Bernard Anton, Ph. D.
Vice-président,
Parti Vert de Prévost dans les Laurentides

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